Un projet immobilier, reste pour beaucoup le projet d’une vie. A minima, la concrétisation de celui-ci va occuper votre esprit pendant une à deux années avec évidemment des hauts et des bas.
Cet article ne sera pas orienté « technique », mais d’avantage pour discuter de la genèse du projet avec les questions qui doivent vous traverser l’esprit avant d’entamer cette longue aventure. Bien entendu nous nous sommes servis de notre expérience pour écrire les quelques paragraphes ci-dessous.
Bref, ne perdons pas de temps et entrons dans le vif du sujet:
1/ Votre budget ?
Définissez avant tout de chose une première enveloppe « globale » ! Prenez rendez vous avec votre banque avant même de vous envoler vers la concurrence (sauf bien entendu en cas de refus catégorique). Discuter autour des grandes lignes de votre projet en précisant que vous êtes au balbutiement. L’objectif de ce premier contact est de définir à plus ou moins 20 000 euros près l’enveloppe qui peut être à votre disposition. Vous connaissez sans doute la règle des 33% d’endettement à ne pas dépasser, mais attention si vous avez un salaire « plus confortable » vous pouvez dépasser de quelques points ce taux qui est une préconisation et non une loi. Votre conseiller bancaire sera en revanche plus attentif au « saut de charge », c’est à dire la différence entre votre loyer actuel et le montant mensuel de votre future projet qu’à la somme « brut » de votre emprunt.
Il y a également la question de l’apport personnel, de plus en plus conseillé, il reste néanmoins possible de s’en passer, mais dans ce cas, une des conditions quasi obligatoire est de solder vos prêts en cours (auto, consommation…).
2/ Appartement ou maison ?
La question peut paraitre presque stupide, tant elle peut être évidente à vos yeux, mais peut être que les orientations budgétaire vous feront descendre d’un cran et vous tournerons vers un appartement, celui ci peut être un atout si vous n’êtes pas spécialement bricoleur et n’avez pas la main verte. En revanche, appartement signifie copropriété. Vous allez être chez vous sans être le propriétaire des murs. Le régime de copropriété est souvent synonyme de tension sur les questions d’entretien où de la rénovation du bâtiment, sans oublier que les charges de copropriété peuvent être très onéreuses dans certains cas.
3/ Construire ou rénover ?
Nous entendons souvent autour de nous la phrase « construire c’est trop cher ». De notre fenêtre (et pour avoir construit) nous restons plus nuancé sur cette question, car les dépassements budgétaire sont très courante dans les projets de rénovation. Cette moins bonne maitrise budgétaire, combiné à des aléas plus fréquents conduit aussi les banques à être plus frileuses et enclin à vous prêter de l’argent.
Ne pas oublier que du coté de la fiscalité les frais de notaire sont à diviser par trois sur un projet « neuf ». Comme souvent les deux orientations possèdent chacun leurs lots d’avantages et d’inconvénients, à vous de bien peser les deux avant de franchir le pas. Attention également à l’impact d’une lourde rénovation sur votre vie privée et familiale, cet aspect est souvent (et à tort) très négligé.
4/ Le terrain et le type d’architecture ?
Une maison c’est avant tout une architecture: contemporaine où plus traditionnelle, qui doit s’intégrer sur le terrain que vous avez choisi. D’ailleurs le choix du terrain s’avère souvent plus complexe qu’il n’y parait. Ce domaine mérite une profonde réflexion: Est-ce vraiment utile d’avoir un terrain de 1000m² ? Beaucoup de personnes ont du mal à imaginer ce qu’une surface extérieur représente. Comparez là avec le terrain de vos amis ou de votre famille, renseignez vous au près de ses même personnes sur le temps qu’ils passent à l’entretenir. Avez vous ce temps de disponible ou les moyens de faire sous-traiter cette tache ? il est utile de se poser la même question pour la surface intérieur, dans combien de mètre carré vivons nous « réellement ». Une chambre de 20m² est t’elle judicieuse quand seulement 10 ou 12m² sont réellement exploité ? La consommation énergétique d’un logement augmente aussi drastiquement les dernières années, alors n’ayez pas les yeux plus gros que votre porte-monnaie.
5/ La situation géographique
La distance avec vos lieux de travail, la proximité des écoles, voici des facteurs souvent privilégiés sur le choix de votre prochaine localisation mais attention de ne pas en faire une obsession. Les carrières longue dans une même entreprise ont tendance à disparaitre et vous n’avez peut être pas envie de vous séparer de votre logement au bout de quelques années. De même pour vos bambins qui ne fréquenteront pas l’école maternelle à 200m de chez vous bien longtemps. S’éloigner de quelques kilomètres peut faire chuter de façon importante le prix du mettre carré, encore une fois, l’objectif est de trouver un compromis mais sans mettre des œillères dès le début de votre projet.
6/ Avez vous le temps ?
Comme déjà mentionné plus haut, voilà un autre facteur à ne surtout sous estimer. Bien qu’il est nécessaire de compter environ une année entre la pose de la première pierre et votre emménagement, il est nécessaire d’en compter quasiment deux ans entre le début de vos idées (l’avant projet) et l’achèvement de votre bien (les finitions). Dans le cas des rénovations (attention nous ne parlons pas là d’un rafraichissement), oublié les plannings théorique du « tout terminer en 6 mois ». Il suffit que vous avez des enfants en bas âges ou un emploi avec des horaires atypique, pour vous rendre compte que la quasi totalité de votre temps libre bascule sur ce projet et augmente fortement votre charge mentale et physique.
7/ Plutôt bricoleur ou deux mains gauches ?
Un autre risque est de surestimer ses capacités. Ce n’est pas parce que vous avez fait une lampe de chevet via un « tuto Youtube » et que vous aviez glané un magnifique 19,5/20 à vos travaux pratique de physique dans votre jeunesse, que vous êtes un électricien ou un maçon. Ne l’oubliez pas, la pérennité et la sécurité de votre maison et de vous même est en jeu !
Nous entendons également souvent la phrase « j’ai un oncle qui sais faire » mais dans la vraie vie souvent le tonton Jean-Martin qui est expert en pose du placo sera absent le jour des travaux, car voici qu’il a quitter le pays pendant six mois pour faire le tour de l’Australie à vélo. Prudence également sur les économies de mains d’œuvre, ils peuvent être contre balancé avec le cout des matériaux qui vous sera facturé plus cher, car vous n’êtes pas un professionnel.
Malgré cela nous ne voulons pas tomber dans la phrase cliché « Faites confiance à un professionnel avant tout, » car bien qu’il en existe de très bon, il subsiste aussi de très mauvais (nous en avons fait l’expérience) sans oublier certains « pro », qui pratique des tarifs totalement « hors sol ».
Pour conclure: Le résultat final de votre projet devra toujours être un « compromis ». La demeure de 400m² avec un jardin de 3500m², équipé d’un bassin olympique sans aucun voisin dans un périmètre de 2km, le tout à vingt pas de toute commodité et pour un prix dérisoire est un fantasme dont seulement une petite minorité de personnes peuvent prétendre, sauf si vous faites partie des 1% de la population les plus riches, mais dans ce cas là je doute que vous avez besoin de lire cet article pour faire vivre votre projet 😉
En espérant que ce petit billet contribue à l’avancement de votre projet ou vous donne envie de vous lancer dans cette fabuleuse aventure.
Merci pour cet article très utile sur la construction de maison. Je mène un grand projet sur le terrain de mes parents en campagne et je me lance dans la rénovation de leur maison. Merci pour les conseils donné dans cet article, notamment sur le terrain et le type d’architecture.
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Merci pour votre commentaire et surtout bon courage pour votre projet. Nous essayerons de publier d’autres articles sur le domaine de la construction prochainement.
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