Salut à tous,
Aujourd’hui poursuite de notre road trip américain avec notre escale du côté de la Death Valley (ou si vous préféré la « Vallée de la Mort » en bon français).
Nous vous avions laissé dans notre étape précédente au sommet de la Sierra Nevada à près de 3000m d’altitude après notre passage à Yosemite.
1ere constat : le changement de paysage est radicale entre le versant Ouest sinueux et boisé et cette descente de la face Est, ici la route (n°120) est large, la pente très prononcée, le paysage beaucoup moins « vert » et en moins d’une demi-heure nous nous retrouvons quasiment 3000m en contre bas à la jonction de la route 120 et 395.
En route vers Death Valley National Park.
Cette fois, cap pleins Sud, où nous empruntons une route relativement « longiligne » pendant près de deux heures, avec à notre droite une vue d’ensemble de la chaine de la Sierra Nevada. Nous ne traversons guère plus de 4-5 localités, ce qui prouve une fois de plus le gigantisme de ses espaces, d’ailleurs la plus grande ville que nous avons traversé était Bishop, et là il s’agit seulement d’un petit bourg de 3000 habitants. Un exemple qui confirme que nous sommes loin des grandes agglomérations, est que la majorité des localités possèdent leur propre piste d’atterrissage ou à minima d’un héliport, on se doute bien que s’il y a une urgence, ce n’est pas en passant par la route qu’on accède rapidement à un hôpital.
Ensabler
Pour ne pas déroger à mes habitudes prises depuis notre départ de San-Francisco, je m’arrête régulièrement pour immortaliser les lieux, mais là petit soucis, bien qu’étant à moins d’un mètre de la route, nous voilà ensablé, hé oui une petite partie du sol était meuble, et cela à suffit pour mettre le train avant de notre voiture 30cm dans le sable… C’est bien évidement le premier coup de stress du voyage ! Impossible de bouger la voiture, la route n’étant pas très fréquenté, il y a moyen d’y resté longtemps, mais encore une fois on peut dire un grand merci à la gentillesse des américains qui se sont rapidement arrêté nous secourir. C’est finalement un couple (aussi en voyage) qui m’a conduit vers la « localité » la plus proche afin d’y trouver une chaine pour nous tirer de là (oui j’ai dû abandonner ma femme au milieu d’un paysage désertique oups). J’ai écrit « localité » entre guillemet car il s’agit d’avantage d’un camp de nomade vivant dans de vielle cabane en bois qu’un véritable village, le tout n’était absolument pas rassurant au premier abord tout comme notre « sauveur » tout droit sortie d’un mauvais film, il ne lui manquait que le fusil à la main pour le cliché parfait de l’homme absolument pas fréquentable, quelques minutes plus tard et quelques dollar en moins nous revoilà à nouveau en route et l’essentiel était là.
L’écrasante chaleur
Au fil des kilomètres (ou plutôt des Miles) la température commence à augmenter tout en restant raisonnable (une trentaine de degré) mais cela ne va pas durer bien longtemps, car en bifurquant sur la route 136 puis 190, nous voilà vraiment dans le parc national de Death Valley proprement dit (qui lui n’était pas payant). En écrivant cette article je ne cache pas que j’ai du mal à décrire ce lieux, car oui de façon simple je peux dire qu’il n’y a quasiment que des cailloux, des pierres et encore cailloux, le toute parsemé de banc de sable mais cela serait dénigré la beauté et l’immensité des lieux. En faites je m’étais fait à l’idée que la Vallée de la Mort n’était qu’une vaste pleine aride mais ce n’est absolument pas le cas , car on passe sa journée à monter et descendre, passant de désert montagneux à des déserts de plaine, un paysage « Marsien » car la roche est légèrement rougeâtre par endroit et noir (volcanique) à d’autres.
La vue panoramique depuis « Dante View » à 1600m d’altitude donne une vue d’ensemble majestueuse à cette vallée qui semble si calme et silencieuse, il y a très peu de touriste. Attention par contre à soulager la mécanique de votre voiture, car l’altitude couplé aux fortes chaleurs peut s’avérer critique, il semble même que certaine compagnie de location de camping car interdisent le passage de la Death Valley pour ses raisons.
Par contre ce passage a été beaucoup moins agréable pour les oreilles de Noémie, en souffrance sans doute à cause des multiples variations de pression atmosphérique que nous rencontrons au cours de la journée. Ici les panneaux mettent en garde contre les fortes températures extérieur, d’ailleurs ne partez jamais sans emporter des bouteilles d’eau et assurez-vous également d’avoir assez d’essence, car les stations sont rares.
Nous avons décidé de faire une halte au niveau des dunes de sable de Mesquite, en sortant de la voiture nous n’avons jamais ressenti un vent aussi brulant, la température à l’ombre (qu’il n’y a pas) était de 122 degré Fahrenheit, soit quasiment 50°C, incroyable !
Le soir nous voilà arrivé à notre destination « Furnace Creek Ranch », un des seuls oasis artificielle qu’on retrouve à Death Valley, bien qu’il est 22H, il fait encore près de 40°C ce qui d’ailleurs donne un ressenti très étrange car le soleil est déjà coucher depuis quasiment deux heures. On retrouve à Furnace Creek Ranch un musée à ciel ouvert avec des vestiges de la conquête de l’Ouest et de la rué vers l’or, l’endroit est aussi réputé pour son record mondial de chaleur avec près de 57°C en 1913.
Au plus bas de l’Amérique
L’isolement fait que la vie ici est cher, mais il y a guère le choix faut bien manger ! L’essence aussi est pratiquement à un tarif « européen » sachant que normalement le litre d’essence au Etats Unis tourne aux alentours de 75 centimes, (après avoir fait la conversion gallon / litre et Dollar / Euros). Le parc national de la Death Valley est grand comme l’Ile de France, mais on n’y retrouve uniquement 200 habitants. Le lendemain nous avons quitté de bon matin le ranch pour profiter de la fraicheur matinal (27°c) et faire une dernière halte au point le plus bas du continent américain : « Badwater » à -85,5m sous le niveau de la mer, nous sommes devant une étendue de sel à perte de vue qui nous rappelle qu’il y a plusieurs milliers d’années, il aurait été nécessaire d’avoir un masque et un tuba pour être à l’endroit où nous sommes étant donné que c’est une Mer qui recouvrait ce lieux.
Pour résumé, faire Yosemite et Death Valley la même journée, c’est long mais c’est aussi sans doute le changement de paysage et de climat le plus radicale qui soit malgré qu’à vol d’ oiseau les deux lieux ne sont séparé uniquement par une petite centaine de kilomètre, tout le contraste américain en quelques heures.
En tout cas bien que sur le papier ce n’était pas l’étape la plus « sexy », il s’agit aussi d’un des coups de cœur de ce voyage… En attendant de lire vos commentaires, je vous retrouve bientôt pour la suite du voyage !
David
Ah j’ai l’impression de lire mes propres ressentis. Je n’attendais pas grand chose de Death Valley, pensant que j’allais traverser un désert plat et assez peu intéressant. Et pourtant, c’est un endroit magnifique ou les paysages changent constamment. Et on a vraiment l’impression d’être seul au monde.
Vraiment pas de chance pour le coup de la voiture dans le sable. Un problème de voiture en plein milieu du désert, c’était quelque chose qui me faisait flipper. Mais ça vous fait une sacré anecdote à raconter. Très jolies photos également 🙂
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Merci pour le commentaire, content de voir que nous partageons un point de vue similaire pour ce chouette endroit…
Oui le coup de la voiture était stressant sur le moment, mais nous avons eux de la chance dans notre malheur d’avoir une « localité » à proximité, et puis oui cela donne aujourd’hui une chouette annecdote 🙂
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